Rencontre inattendue

Publié le par vieviablog

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Récemment une rencontre dans le village de mon enfance m’a bien fait rire.

Ces jours ma grande fille qui a toujours aimé les jeux de piste (est-ce moi qui ai fait naître cet engouement naguère ?) m’a expliqué qu’elle s’était prise au jeu du « Geo-cache », jeu qui se pratique dans le monde entier et jusque dans le plus petit village, y compris dans notre ville de Haguenau ou dans le tout petit village où j’ai grandi.

Il s’agit d’aller trouver des « caches » installées par des participants.

Pour ce faire, on trouve la localisation par le GPS de son smartphone ou de l’ordinateur,  avec l’un ou l’autre indice, et on se rend à l’endroit indiqué. Là commence la recherche.

On trouve (ou pas) un petit récipient fixé à l’aide d’un aimant, contenant un « Log-book » sur lequel on inscrit son pseudo de participant.

En-dehors du fait de retrouver son âme d’enfant, cela permet des découvertes insolites dans certaines villes.

Ma fille très joueuse a vérifié s’il y avait une cache à Lohr: oui, effectivement. L’indice était une photo, et ma mère –qui était chez nous- a bien reconnu la très ancienne lance à incendie, installée sur la place de l’église.

Lorsque nous sommes allées à Lohr la semaine dernière, notre chercheuse en caches n’a pu s’empêcher de faire le détour par la place de l’église.

Et nous voilà toutes deux devant cette antiquité en rouge et noir à scruter toutes les parties métalliques. Pas facile !

Nous avons même exploré deux compartiments plus ou moins secrets, contenant de la graisse pour mécanique et des chiffons.

Nous étions là depuis dix minutes, quand un homme portant casquette et sur-gilet s’est approché : « Vous cherchez quelque chose de précis ? »

Il était visiblement aussi perplexe que méfiant : deux femmes explorant l’ancienne lance à incendie de Lohr ! On peut comprendre son étonnement.

Je fus surprise de m’entendre lui répondre : « Vous êtes le fils d’Eugène, non ? »

« Mais comment vous me connaissez ? »

Tout simplement parce qu’il est le portrait craché de son père au même âge, c’est-à-dire dans ma jeunesse. J’ai trouvé somme toute presque naturel de le voir surgir, sachant que le père habite en face et a été longtemps sacristain de l’église. (J'ai été bien amusée de voir dans cet homme approchant de la cinquantaine le petite Patrick aux cheveux frisés que j'avais connu il y a bien longtemps)

Je lui ai  expliqué de quoi il retournait : il connaissait l’existence de ces caches, mais ignorait qu’il y en avait une si près de chez lui.

Il s’est excusé « Vous comprenez, avec tous ces vols ! » (Comme si Léna et moi allions partir avec la lance à incendie, qui plus est rivetée au sol !)

Il nous a aidées à chercher et en moins de 30 secondes trouva la cache, un petit tube enrobé de scotch rouge, collé sur fond rouge et donc peu visible. D’ailleurs le papier sur lequel on s’identifie comportait une trentaine de noms, qui l’eût cru ?

L’instant fut vraiment drôle. J’avais envie d’en garder trace et peut-être de vous amuser avec cela.

 

 

 

Publié dans Au fil des jours

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