Où sont les Pâques d'antan ?

J'aimais bien Pâques, quand nos enfants étaient petits.

D'abord, il fallait faire un nid pour le lapin (ils n'yont pas cru très longtemps).

J'achetais une tonne de chocolats: en général je me retrouvais le samedi matin chez Stoffel, dans une file interminable, me maudissant de n'avoir pas pris le temps avant.

J'achetais des cadeaux aussi, des talkies walkies, je me souviens, sous les quolibets de mon mari.

Plus tard des jeux videos. Une année, pour mon fils, une montre-laser qu'il avait mise pour le baptême de Pierre, à l'église St-Georges : il avait fallu la désactiver pour qu'elle ne bippe pas !

Nous allions à Lohr, les enfants couraient dans le jardin avec leur cousine. Mamie semblait heureuse, papi aussi.

Plus tard les enfants de Souffel sont venus remplacer les nôtres.

Il y en a eu deux, puis trois, puis quatre, maintenant cinq.

Petit à petit ce monde des Souffel a étouffé le nôtre, tout petit. Du moins l'ai-je vécu ainsi.

Cette année, n'est resté de Pâques que la possibilité de dormir à volonté et un repas un peu amélioré, le gigot pascal ,un demi-gigot, nous étions censés le manger à trois !

Finalement notre fille nous a fait la grâce de venir manger avec nous.

Elle est venue telle une invitée, ne se posant pas vraiment.

Les fêtes dites de famille seront-elles maintenant toujours ainsi ?

      (Photo de 1999)